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Les niveaux de pollution atmosphérique restent trop élevés en Europe et constituent le principal risque environnemental pour la santé

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Actualités Publié 24/11/2023 Dernière modification 12/03/2024
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Photo: © Renáta Icsu, My City EEA
La pollution atmosphérique en Europe reste nettement supérieure aux niveaux recommandés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), ce qui représente une menace considérable pour notre santé. Selon la dernière évaluation de l’impact de la qualité de l’air sur la santé de l’Agence européenne pour l’environnement (AEE), qui a été publiée aujourd’hui, 253,000 décès auraient pu être évités dans l’Union européenne (UE) si les concentrations de particules fines avaient respecté les recommandations de l’OMS. Selon de nouvelles estimations concernant les incidences sanitaires de la pollution atmosphérique, l’exposition à la pollution atmosphérique provoque ou aggrave certaines maladies telles que le cancer du poumon, les maladies cardiaques, l’asthme et le diabète.

D’autres mesures visant à réduire la pollution atmosphérique pour respecter les niveaux recommandés par les lignes directrices de l’OMS permettraient d’éviter les 253,000 décès qui sont imputables à l’exposition aux particules fines et de réduire également le nombre de personnes qui subissent les conséquences dévastatrices en matière de santé de maladies liées à la pollution atmosphérique telles que le diabète et l’asthme.

La note d’information de l’AEE intitulée «Harm to human health from air pollution in Europe : burden of disease 2023» (Dommages pour la santé humaine dus à la pollution atmosphérique en Europe: charge de morbidité 2023) présente les dernières informations, estimées pour l’année 2021, sur les dommages pour la santé humaine causés par trois polluants atmosphériques clés: les particules fines, le dioxyde d’azote et l’ozone.

 

Les décès imputables à la pollution atmosphérique restent trop élevés

Entre 2005 et 2021, le nombre de décès dans l’UE imputables aux particules fines (PM2,5), l’un des polluants atmosphériques les plus nocifs, a chuté de 41%. Néanmoins, la pollution atmosphérique reste le principal risque environnemental pour la santé des Européens (suivi d’autres facteurs tels que l’exposition au bruit, aux produits chimiques et aux effets croissants sur la santé des vagues de chaleur liées au climat), causant des maladies chroniques et des décès, en particulier dans les villes et les zones urbaines.

Selon les dernières estimations de l’AEE, au moins 253,000 décès dans l’UE en 2021 étaient imputables à une exposition à une pollution par les particules fines (PM2,5) supérieure à la concentration de 5 µg/m3 recommandée par l’OMS. La pollution par le dioxyde d’azote a entraîné 52,000 décès prématurés dans l’UE, et l’exposition à court terme à l’ozone en a causé 22,000. La pollution atmosphérique est également à l’origine de problèmes de santé et entraîne des coûts substantiels pour les systèmes de soins de santé. Ces concentrations recommandées par l’OMS sont fixées sur la base du niveau de pollution au-delà duquel il existe des preuves manifestes d’effets associés sur la santé.

 

Les chiffres publiés aujourd’hui par l’AEE agissent comme une piqûre de rappel: la pollution atmosphérique reste le premier problème de santé environnementale dans l’UE. La bonne nouvelle est que la politique sur la qualité de l’air fonctionne et que la qualité notre air s’améliore. Toutefois, nous devons redoubler d’efforts et réduire davantage les niveaux de pollution. C’est pourquoi l’UE doit rapidement adopter et mettre en œuvre la proposition de directive révisée concernant la qualité de l’air ambiant qui vise à aligner plus étroitement les normes de qualité de l’air de l’UE sur les recommandations de l’OMS.



Virginijus Sinkevičius
Commissaire européen à l’environnement, aux océans et à la pêche

 


Bien que nos efforts en termes de réduction des niveaux de pollution atmosphérique aient conduit à des améliorations notables ces dernières années, nos dernières données et notre évaluation la plus récente montrent que les incidences de la pollution atmosphérique sur notre santé restent encore trop élevées, entraînant des décès et des maladies imputables à la pollution atmosphérique. La bonne nouvelle est que les autorités aux niveaux européen, national et local agissent pour réduire les émissions grâce à des mesures visant, par exemple, à promouvoir l’utilisation des transports publics ou de vélos dans les centres urbains, et au moyen d’une mise à jour de la législation correspondante.



Leena Ylä-Mononen
Directrice exécutive de l’AEE

 

Incidences sanitaires des principaux polluants atmosphériques sur les maladies

La nouveauté de l’évaluation de cette année est la quantification de la charge sanitaire associée à des maladies spécifiques auxquelles la pollution atmosphérique contribue. La charge sanitaire totale associée à chacune de ces maladies dépend non seulement des décès imputables à la maladie, mais aussi de la charge sanitaire que représente le fait de vivre avec les effets de la maladie en question au quotidien.

Pour certaines maladies telles que la cardiopathie ischémique et le cancer, la majorité de la charge sanitaire est liée à des décès qui leur sont imputables, mais pour d’autres maladies telles que le diabète et l’asthme, il existe également une charge sanitaire importante liée au fait de vivre avec les effets invalidants de ces maladies, généralement sur de nombreuses années ou décennies. Par conséquent, si l’on tient compte des effets de la pollution atmosphérique sur la santé, il est important de se concentrer non seulement sur les décès qui leur sont imputables, mais aussi sur les incidences à long terme que ces maladies peuvent avoir sur la qualité de vie quotidienne des citoyens européens, étant donné qu’ils font face aux effets à long terme de maladies telles que l’asthme.

Parmi les maladies liées à la pollution atmosphérique considérées, pour l’exposition aux particules fines (PM2,5), la plus grande charge sanitaire est causée par la cardiopathie ischémique, suivie des accidents vasculaires cérébraux, du diabète sucré, de la bronchopneumopathie obstructive chronique, du cancer du poumon et de l’asthme. Dans le cas du dioxyde d’azote et des trois maladies considérées, la charge la plus lourde sur le plan sanitaire a été causée par le diabète sucré, suivi des accidents vasculaires cérébraux et de l’asthme.

En même temps que la note d’information, l’AEE a également publié des fiches d’information par pays, dans lesquelles figurent des informations détaillées au niveau national sur la charge de la maladie. Les conclusions de la note d’information de l’AEE ont été présentées lors de la quatrième édition du forum européen «Air pur», qui s’est tenu en 2023 à Rotterdam.


Application sur la qualité de l’air: vérifiez les données atmosphériques n’importe où dans l’UE

Les citoyens européens peuvent vérifier les données relatives à la qualité de l’air en temps réel par l’intermédiaire de différentes plateformes, notamment l’application sur l’indice de la qualité de l’air. La dernière version de cette application a introduit de nouvelles fonctionnalités permettant désormais aux utilisateurs de vérifier la qualité de l’air n’importe où dans l’UE, sur la base d’informations actualisées toutes les heures provenant de plus de 3,500 stations de surveillance de la qualité de l’air en Europe, ainsi que d’une modélisation de la qualité de l’air à l’échelle européenne. L’application est disponible dans les 24 langues officielles de l’UE et comprend une série de fonctionnalités permettant aux utilisateurs d’évaluer et d’interpréter la qualité de l’air dans leur localité.


L’application sur l’indice de la qualité de l’air européen peut être téléchargée gratuitement à l’adresse suivante:

Android PlayStore
Apple iOS

 

Note aux éditeurs

La note d’information de l’AEE intitulée «Harm to human health from air pollution in Europe, burden of disease 2023» (Dommages pour la santé humaine dus à la pollution atmosphérique en Europe, charge de morbidité 2023) fait partie du paquet «Air quality in Europe 2023» (Qualité de l’air en Europe 2023).

L’AEE estime la mortalité imputable à l’exposition à la pollution atmosphérique depuis 2014. L’AEE utilise les recommandations relatives aux incidences sur la santé énoncées dans les lignes directrices de l’OMS de 2021 sur la qualité de l’air.

Comme pour les années précédentes, les incidences des différents polluants atmosphériques sur la santé ne doivent pas être additionnées afin d’éviter une double prise en compte due à un double emploi de données. C’est le cas pour la mortalité et la maladie.

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