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Remarquez-vous les nuisances sonores autour de vous?

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Article Publié 29/10/2023 Dernière modification 16/11/2023
4 min read
Photo: © Musa Haef on Unsplash
Le bruit est omniprésent. Des sirènes retentissant dans la rue au trafic routier, en passant par le survol des avions, la pollution sonore est plus répandue que jamais. Ce que beaucoup de personnes ne savent peut-être pas, c’est que l’exposition à long terme au bruit de la circulation est bien plus qu’une gêne : elle nuit à notre santé physique et mentale.

Le bruit est l’une des nuisances les plus pénibles. Les avions, les klaxons des véhicules ou les bennes à ordures sont des sources de stress. La nuit, surtout, tout le monde aimerait être au calme et bien dormir.

Pourtant, notamment si vous vivez en ville, l’exposition au bruit fait peut-être partie de votre quotidien. Un grand nombre de résidents européens doivent vivre avec un bruit ambiant constant qui a un impact négatif sur leur santé.

 

Comment le bruit ambiant impacte la santé

Le bruit de la circulation routière est un problème particulièrement important en Europe, car il affecte la santé et le bien-être d’un Européen sur cinq. L’exposition à long terme au bruit de la circulation est plus qu’une simple nuisance: elle peut entraîner de graves problèmes de santé, tels que les cardiopathies ischémiques, l’obésité et le diabète.

Des efforts sont déployés au niveau européen pour lutter contre la pollution sonore, notamment en matière de surveillance des niveaux de bruit, mais les progrès sont lents dans l’ensemble.

Selon la dernière étude de suivi des objectifs «zéro pollution» de l’AEE au moins 18 millions de personnes sont fortement gênées et 5 millions fortement perturbées dans leur sommeil en raison de l’exposition à long terme au bruit des transports. En outre, on estime que l’exposition à long terme au bruit est à l’origine de 41 000 nouveaux cas de maladies cardiaques et de 11 000 décès prématurés chaque année en Europe.

Mais ces chiffres sont probablement sous-estimés. Les informations fournies par les États membres de l’UE ne prennent pas en compte l’ensemble des zones urbaines, des routes, des voies ferrées et des aéroports, ni la totalité des sources de bruit.

 

Alors, comment baisser le volume?

L’UE prend de nouvelles mesures pour lutter contre le bruit. L’un des grands objectifs du plan d’action «zéro pollution» de la Commission européenne est de réduire de 30 % la part des personnes souffrant de troubles chroniques dus au bruit des transports d’ici à 2030, par rapport aux niveaux de 2017.

Pour y parvenir, le nombre de personnes fortement gênées par le bruit dans l’UE devrait diminuer de 5,3 millions. Toutefois, cet objectif risque d’être difficile à atteindre, étant donné que le nombre total de personnes exposées à des niveaux de bruit nocifs est resté stable au cours de la dernière décennie. Le rapport récemment publié sur la mise en œuvre de la directive relative au bruit dans l’environnement indique également que pour réaliser l’ambition «zéro pollution» en matière de bruit, des actions supplémentaires seront nécessaires aux niveaux local, national et européen.

En même temps, les autorités locales et nationales ont déjà pris de nombreuses mesures pour réduire et gérer le bruit. Entre autres exemples, on peut citer le remplacement des anciennes routes pavées par de l’asphalte antibruit, plus lisse, l’abaissement des vitesses maximales autorisées, le réaménagement des chaussées et la modernisation des trains avec des freins silencieux.

Pour atteindre l’objectif «zéro pollution», il est important de prendre des mesures de réduction du bruit à la source – par exemple, atténuation du bruit des véhicules et des pneus, meulage des rails, ou encore amélioration des procédures d’atterrissage et de décollage des avions.

Il sera nécessaire de combiner cela avec d’autres mesures, notamment une meilleure planification de l’urbanisme ainsi qu’une réduction significative du trafic routier dans les villes. La sensibilisation et l’incitation à l’utilisation de modes de transport plus silencieux, comme le vélo et la marche à pied, peuvent également s’avérer utiles.

Un grand nombre de villes et de régions ont aussi mis en place des zones «calmes», où il est possible de se rendre pour échapper aux bruits de la ville. Il s’agit principalement de parcs et d’autres espaces verts. Le rapport 2020 de l’AEE sur le bruit souligne que plus doit être fait  pour créer et protéger des zones calmes à l’extérieur des villes et pour améliorer l’accès des citoyens aux espaces calmes dans les villes.

Figure 1. Mesures pour réduire le bruit des transports

Source: Sur la base de la figure 1 de la note d’information de l’AEE «Outlook to 2030 — Can the number of people affected by transport noise be reduced de 30 %?» (Perspectives à l’horizon 2030 – peut-on réduire de 30 % le nombre de personnes affectées par le bruit des transports?).

 

En bref: la pollution sonore 

  • La pollution sonore dans notre environnement est un problème d’ampleur croissante. Les transports, notamment routiers, ferroviaires et aériens, sont les principaux responsables de cette pollution.
  • Dans l’ensemble, environ 20 % de la population européenne sont exposés à des niveaux de bruit de long durée qui sont préjudiciables à leur santé.
  • Le plan d’action «zéro pollution» a fixé un objectif ambitieux pour lutter contre la pollution sonore, mais il est peu probable qu’il soit atteint en temps voulu. Des efforts supplémentaires sont nécessaires.

 

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